CHOIX DES MATERIAUX ET TECHNIQUE DE REALISATION

Pour des raisons de coût, de facilité de mise en œuvre, de rapidité d’approvisionnement et de rapport poids/rigidité, j’ai été amené à faire les choix suivants :

-Contreplaqué de bouleau pour les tourillons, les côtés de la boîte à miroir et le fond de la valise de soute (appelée flight case).

-Contreplaqué de peuplier pour le fond de la boîte à miroir.

-Tubes et tôles d’aluminium rivetées/collées pour la cage et le barillet,

-Equerres en aluminium pour les coins et montants de la boîte du primaire, du flight case et des équerres de fixation du serrurier,

-Tubes en carbone pour le serrurier,

-Rond plein en PVC pour les chapes des tubes,

-Plaques de PP ondulées (sorte de carton en polypropylène) pour les côtés et le fond du flight case (la valise) ainsi que le couvercle et l’enveloppe de la boîte à miroir.

- Patins téflon sur Ebony Star (une sorte de formica idéal mais difficile à trouver car plus fabriqué) pour les mouvements en azimut et déclinaison.

Il est certain que remplacer l’alu et le CP par du tout carbone offre un gain de poids et de rigidité incomparable mais c’est plus beaucoup plus difficile de mise en œuvre et aussi beaucoup plus cher.

J’ai découvert l’assemblage riveté/collé et le travail de l’aluminium en tant que bricoleur à cette occasion. C’est d’une déconcertante facilité. Aussi simple que le travail du bois je trouve. Voici quelques principes de mise en œuvre simples ci-dessous.

Mon retour d’expérience :

-la colle époxy (Araldite ou autre) assure une bonne tenue en cisaillement des assemblages mais à l’arrachement il faut compléter par des rivets. On en trouve à prise rapide (séchage 2 heures) ou longue (séchage en une nuit). Pour la prise rapide, on ne dispose que de 5 minutes tout au plus pour préparer la colle et assembler. Pour la prise longue, on a deux heures devant soi. C’est très confortable. Dans tous les cas, cette colle est cher. On la réserve donc aux assemblages alu/alu, PCV/alu, PCV/carbone, ou alu/carbone et sur des petites surfaces.

-pour les assemblages de contre-plaqués : colle à bois.

- pour coller le formica ou autre FRP sur les champs des tourillons et la bande de glissement d’azimut sur la base : colle néoprène (car la surface est grande et l’epoxy serait trop cher)

-pour l’assemblage des pièces alu:

• Faire un pré-assemblage avec étau ou serre-joints,
• Contrepercer les pièces à assembler aux futurs emplacement des rivets,
• Démonter le pré-assemblage,
• Dépolir les surfaces au papier de verre grain moyen, dégraisser à l’acétone puis encoller,
• Refaire l’assemblage,
• Riveter sans attendre le séchage de la colle,
• Essuyer le surplus de colle avec chiffon + acétone,
• Voilà, la pièce est prête à être manipulée même sans attendre le séchage complet (éviter cependant de la mettre sous contrainte avant le séchage complet). C’est là je trouve tout le génie de l’assemblage riveté/collé.

-l’alu se découpe très bien à la scie sauteuse (munie d’une lame pour métaux quand même !)

 -les pièges des rivets:

• pose sur équerre (support PO et secondaire): dans le cas d'une pose de rivet dans un coin,  prévoir la place pour le nez de la pince à rivet. Le nez de ma pince faisant 22mm de diamètre, il me faut implanter les rivets avec une distance minimale de 11mm de la paroi de l'équerre.
• pose sur tube alu (cage hexagonale): prévoir le dégagement suffisant à l'intérieur du tube au moment de l'insertion des rivets. Dans mon cas, il a fallu penser à décaler les rivets de la face supérieure de la cage / à la face inférieure, car il n'y avait pas de place pour deux rivets Ø 4 face à face à l'intérieur du tube alu.

Pour infos, quelques valeurs de masses volumiques ou masse au mètre linéaire, glanées sur la toile: