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Budget
C’est essentiellement pour une raison de coût que je décide de le faire moi-même. En effet, l’offre de télescope de voyage de grand diamètre est assez peu étoffée ou pas tout à fait adaptée à mon goût et ceux qui pourraient convenir sont sur-mesure et assez chers.
Je n’ai cependant ni le temps nécessaire, ni l’expérience, ni le matériel pour réaliser moi-même le polissage du miroir, pourtant la principale source d’économie potentielle dans un tel projet. A la lecture des œuvres réalisées par des amateurs, on ne se lance pas dans le polissage d’un grand miroir parabolique sans en avoir déjà fait un petit. Il faut par ailleurs compter environ un an pour le seul polissage du miroir.
Je me concentrerai donc sur la réalisation de la structure du télescope et j’opterai pour l’achat de miroirs d’occasion. Enfin, je récupérerai une partie du matériel d’astronomie, déjà disponible sur mon premier instrument (du commerce celui-là), un C9 sur monture équatoriale.
Total : 2 422 euros.
Matériaux pour la structure : 736 euros.
Primaire et secondaire d’occasion : 700 euros.
Flight case (valise de transport sur mesure) : 253 euros.
Oculaire Nagler 9mm d’occasion : 209 euros.
Oculaire Panotic 27mm d’occasion : 240 euros.
Complément d’outillage : 138 euros.
Laser de collimation : 72 euros.
Plaque adaptation pour PO existant : 39 euros.
Ratés (matériaux achetés pour rien) : 35 euros.
Auquel il faut ajouter le matériel récupéré sur un précédent instrument :
Un pointeur Telrad (50 euros),
Un occulaire Plössl 20mm (109 euros),
Un porte-oculaire Feather Touch (319 euros).
Ordre de prix dans le commerce, pour une structure hors optique et sans porte oculaire: :
1000 à 3000 euros.
Mais à 1000 euros, je n’ai rien trouvé de vraiment adapté au voyage en avion, soit que la structure soit prévue pour un miroir légèrement trop petit à mon goût, soit qu’elle soit à mon sens pas assez adaptée selon mes critères pour le voyage en avion, notamment en ce qui concerne les tubes du serrurier et la contrainte d’une valise unique en soute, ou bien tout simplement plus disponible à la vente !
La rentabilité d’une réalisation amateur est cependant douteuse, si l’on ne dispose pas au départ d’un minimum d’outillage (perceuse, colonne pour la perceuse, même bas de gamme, jeu de forets, scie sauteuse, meuleuse, scie à métaux, limes, clés allen et plates, établi et un local même petit). Par ailleurs, pour une première fois il faut compter quelques ratés (ici je m’en suis bien tiré car je n’ai pas eu à refaire de pièce…une chance). De plus, nombre de matières premières, quand elles sont disponibles pour des particuliers et vendues par des professionnels à des prix compétitifs, ne le sont que pour des quantités qui permettraient de fabriquer au moins deux télescopes. A cet égard, se grouper à 2 ou 3 pour faire le même instrument peut singulièrement augmenter la rentabilité du projet.
Mais certaines sociétés ne vendent tout simplement pas à des particuliers. Passer via un copain artisan ou entrepreneur peu parfois aider à approvisionner certaines pièces. Je n’ai cependant pas eu recours à cette solution.
Dans tous les cas, ça reste une expérience intellectuellement et manuellement très enrichissante et qui permet de vraiment comprendre comment fonctionne un télescope de Newton.
Le choix le plus rentable : louer un télescope de voyage pour la durée du voyage. J’ai cherché mais n’ai pas trouvé.
Autre choix certainement rentable, acheter d’occasion un télescope de voyage fait par un amateur. On devrait commencer à trouver dans les petites annonces des strock 250 à vendre et qui sait peut-être des 300. Ou alors revendre d’occasion son chef d’œuvre après le voyage…